Edito du 18 juin 2017 A

Passe ton bac d’abord!

Lorsque le Seigneur éprouve son peuple par la traversée du désert, nous découvrons dans le passage du Deutéronome qui fait l’objet de la première lecture de ce dimanche que c’est : « pour le faire passer par la pauvreté, pour l’éprouver et savoir ce qu’il a dans le cœur. »

C’est-à-dire non seulement pour que Dieu sache ce que le peuple a dans le cœur. (A-t-il d’ailleurs besoin de cette épreuve pour le savoir, lui qui scrute les reins et les cœurs de chacun ? ) Mais surtout pour que le peuple lui-même le sache, pour qu’ils se rendent compte de la solidité de sa foi, de ce qu’il est capable de vivre pour le Seigneur et avec le Seigneur.

N’est-ce pas là le but véritable d’une épreuve : révéler sa vraie valeur à celui qui la traverse ?

Les lycéens qui passent actuellement les épreuves du baccalauréat le savent bien.

Pour autant, dans l’épreuve de la foi, le Seigneur ne laisse pas son peuple sans soutien. Il lui donne la manne. Cette grâce, cette nourriture sera tout à la fois le rappel quotidien de l’amour de Dieu comme aussi le support d’une tentation pour le peuple. Ce dernier maugréera ne trouvant pas suffisamment de goût, de diversité au don de Dieu. « Est-ce là tout ce que Dieu peut nous donner pour nous nourrir ? », s’interrogent-ils.

Il en est de même, analogiquement, pour l’eucharistie.

Nourriture donnée en soutien pour traverser les épreuves de la foi pour les uns, elle est aussi le support d’une tentation d’incroyance pour les autres. « Est-ce vraiment Jésus ? », s’interrogent-ils.

« Le Seigneur ton Dieu te l’a imposée pour te faire passer par la pauvreté, pour t’éprouver et savoir ce que tu as dans le cœur. »

Père Sébastien WAEFFLER

 

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