Edito du 14 mai 2017 A

L’arbre se reconnaît à ses fruits

La lecture des Actes des Apôtres de ce dimanche en témoigne : « le nombre des disciples augmentait ».

Ô temps béni, dira-t-on.

Et l’on n’aura pas tort. Mais il faudra immédiatement se souvenir que ce temps de grâce n’est pas terminé car le nombre de catholiques dans le monde ne cesse
d’augmenter, aujourd’hui encore. Ainsi, sur la décennie 2005–2014, le nombre de catholiques a augmenté de 14,1%, là où la population mondiale n’a crû qu’à un rythme de 10,8 %(*). Cette augmentation du nombre des disciples passe aussi – et c’est logique – par une augmentation du nombre des évêques (+8,2 %) des diacres (+ 33,5 %) ainsi que des prêtres et séminaristes (dans une bien moindre mesure).

Évidemment, il me sera objecté que cette croissance est disparate : la situation en Afrique (+ 41 % de catholiques) n’est pas comparable avec celle de la « vieille
Europe » ( qui se contente d’une progression de 2 % sur cette période).

J’en conviens.

Mais cette situation disparate, cette « crise de croissance » de l’Église ne doit ni nous laisser pantois, ni nous inquiéter. En tout cas, pas plus qu’elle n’inquiétait l’Église des temps apostoliques lorsque la croissance disparate suscitait des
récriminations des frères de langue grecque contre ceux de langue hébraïque.

Alors comme aujourd’hui, la crise fut surmontée par l’exercice personnel des vertus théologales. Alors comme aujourd’hui, les disciples avaient à cœur d’ordonner leur vie au Christ Jésus et non aux indices économiques. Alors comme aujourd’hui, l’enjeu était bien de privilégier l’assiduité à la prière (personnelle et liturgique) et le service de la parole (se former à l’intelligence des Écritures) sans délaisser le service des tables (l’exercice de la charité).

Et « la parole de Dieu de continuer à porter du fruit et le nombre des disciples de se multiplier fortement ».

Père Sébastien WAEFFLER

 

(*) source : Annuaire pontifical 2016, ed. Typographie Vaticane.

 

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