Edito du 12 mars 2017 A

Oh non… ! Encore le carême !

Sacrifice, pénitence, abstinence, ascèse, jeûne, restriction, épreuve…
Que de fois n’avons-nous pas limité le carême à ces quelques termes !
Si c’est votre cas, alors je vous souhaite bon courage ! Les prochains jours vont vous être longs et pénibles !

Certes, dans notre marche vers Pâques, il nous faut choisir, faire un tri,
emporter l’essentiel et renoncer au superflu pour ne pas être encombré ou alourdi sur la route ; et en ce sens, le carême est un temps propice de préparation dans la prière et la pénitence, et une certaine solitude.

Mais en réalité, plus qu’un jogging de décrassage annuel, le carême est le temps favorable pour retrouver le dynamisme de notre baptême où nous avons été plongés dans la mort et la Résurrection du Christ. C’est le temps de
réapprendre à ne plus vivre pour nous-mêmes, mais pour Celui qui nous a
aimés et s’est donné pour nous, et aussi à vivre pour nos frères.

En somme, le carême nous offre une fois encore l’opportunité de réfléchir sur ce qui est au cœur de la vie chrétienne : la charité ! Tel est d’ailleurs un des axes proposés par le Pape François pour notre chemin quadragésimal,
lequel nous invite à « ouvrir la porte de notre cœur à l’autre car toute personne est un don, autant notre voisin que le pauvre que nous ne connaissons pas.
Le Carême est un temps propice pour ouvrir la porte à ceux qui sont dans le besoin et reconnaître en eux le visage du Christ. Chacun de nous en croise sur son propre chemin. Toute vie qui vient à notre rencontre est un don et mérite accueil, respect, amour
 ».

Par ces simples mots, nous percevons ainsi que le carême, vécu comme
pénitence, n’est pas un but en soi, mais un moyen nécessaire pour nous
recentrer sur l’Amour de Dieu et du prochain ; et dès lors, tout effort vécu en dehors de cette réalité caritative ne serait qu’un exercice d’ascèse solitaire et donc inopportun.

Père Antoine de Folleville, curé

 

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