Edito du 4 décembre 2016 A

Consécration de la paroisse à la Vierge Marie (4ème partie)

Le 8 décembre prochain, si tout se déroule comme convenu, le chœur de notre église sera orné de la belle statue qui nous est si chère, « Notre-Dame au Sourire », qui date du XIIIème siècle, aux alentours de 1250.

C’est en 1999 que des fragments en pierre de cette sculpture représentant une Vierge à l’enfant furent découverts, rue de Fürstenberg, lors d’un chantier de fouilles préventives.

Elle fut très probablement abandonnée par l’artiste de l’époque, car il semble, d’après la cassure très nette qui traverse la statue en son milieu, que le bloc n’ait pas supporté les coups de ciseau. Même si le bloc pouvait encore servir à quelque maçon, la tradition voulait pourtant qu’on enterrât toute image abimée de la Vierge Marie.

Cette Vierge nous est donc parvenue en l’état, œuvre inachevée et incomplète. Malgré cela, nous ne restons pas insensibles en la regardant. Elle attire.

Justement, la semaine dernière, une paroissienne m’écrivait son attachement à la statue en des termes très bien choisis ; je lui laisse volontiers, avec son accord, les derniers mots qui expriment bien ce que nous ressentons : « Je crois que si les paroissiens ont adopté si vite cette statue, c’est qu’elle porte sa part de Mystère du surgissement de Dieu dans la vie de la paroisse.

Au-delà de l’événement de la découverte d’une telle image enfouie sous nos pieds, il y a dans cette ébauche tant de choses révélées : son sourire, son attitude toute penchée vers l’enfant à peine envisagé pourtant déjà porté et regardé.

C’est une belle Vierge de l’Avent que cette Vierge où tout est promesse : le visage à achever, l’enfant Jésus à naître, la couronne à forger ».

 

Père Antoine de Folleville, curé

 

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