Edito du 5 juin 2016

Une ville appelée Naïm

L’évangéliste saint Luc nous livre aujourd’hui le récit d’un miracle par lequel Jésus rend la vie à un jeune homme et situe avec précision ce miracle dans une ville appelée Naïm ; très exactement à l’extérieur des portes de la ville.

Sauf erreur de ma part, c’est la seule et unique fois que cette ville est mentionnée dans toute la Bible. Or Naïm ( aujourd’hui « Nein » ) est située en un lieu précis de Galilée qui peut éclairer à neuf notre compréhension du geste de puissance que Jésus décide d’y poser. Devant cette ville passait une grande route reliant notamment le Mont Thabor (7 km au nord-est) à Meggido (au sud-ouest).

Le Thabor est, selon la tradition, le lieu de la Transfiguration où Jésus manifeste sa divinité.

Meggido est le lieu du combat final de l’Apocalypse, mais c’est aussi le lieu où est mort, lors d’une terrible bataille, le roi Josias  (celui qui a fait proclamer la Loi de Dieu devant tout le peuple, qui a fait aimer cette loi et bannir les idoles, qui a permis au peuple de retrouver sa foi au Dieu unique). Et l’on ne peut qu’être saisi par l’analogie entre Josias et Jésus.

Ainsi entre ces deux lieux, le Seigneur voit la veuve éplorée. Là, il annonce prophétiquement qu’il livrera le combat ultime contre la mort. Il annonce déjà que la mort ne peut rien contre l’amour de Dieu pour les hommes.

Cette bonne nouvelle est affirmée avec force devant les portes d’une ville appelée Naïm.

 

Père Sébastien WAEFFLER

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