Edito 31 janvier

Le Nom de Dieu est miséricorde

 

Le Nom de Dieu est miséricorde : tel est le titre du 1er livre-entretien du Pape François, paru le 12 janvier dernier. S’il ne contient pas de grandes révélations, ce livre dévoile le cœur de ce pape, pasteur d’une Église qu’il veut toujours plus au contact des pécheurs. Une Église « en sortie », comme il l’aime à le répéter, tel un véritable« hôpital de campagne » pour aider ceux qui tombent à se relever.

Le fil conducteur y est donc la divine miséricorde,  « la carte d’identité de notre Dieu », selon la formule du Pape, laquelle « s’exprime dans toute sa puissance dans le sacrement de réconciliation ».

Puisque « le nom de Dieu est miséricorde  », pourquoi ne pas profiter de cette année jubilaire pour se laisser réconcilier avec Dieu et retrouver le chemin de la pratique sacramentelle ? Certains d’entre vous objecteront : « pourquoi se confesser ». Voici quelques éléments de réponse :

– L’homme, même s’il est faible, est un être libre et responsable de ses actes. Seul un être libre peut dire : « Je suis responsable de ce que j’ai fait ». Ainsi l’aveu de nos péchés, s’il nous coûte, est un acte de notre dignité et de notre liberté. Il nous place dans une relation vraie avec Dieu et permet de recevoir le pardon.

– La difficulté que nous avons à dire notre péché vient de la logique même du péché. Le péché nous éloigne de Dieu, nous isole de nos frères, nous replie sur nous-mêmes. Arriver à dire : « Père, j’ai péché contre toi », c’est déjà sortir de la logique d’enfermement du péché, c’est ouvrir notre cœur en portant notre regard sur Dieu.

– L’aveu fait au prêtre est un acte concret, objectif de cette ouverture du cœur. Il n’est pas une pénitence que Dieu nous demande (même s’il y a un aspect pénitentiel dans la démarche), c’est une exigence de notre condition humaine. Tant que le péché n’est pas dit, confessé, il pourrit en nous. Dire son péché, c’est déjà de ne plus faire corps avec lui, c’est s’en libérer.

Concrètement, cette « confession » revient en premier lieu à reconnaître l’amour dont Dieu nous aime. Elle est d’abord proclamation des mirabilia Dei, des merveilles de Dieu, puis, dans un second temps, la confession de ses péchés.

Au fond de notre cœur, nous savons bien que nous ne sommes pas parfaits comme notre Père du ciel est parfait. Mais Dieu qui nous aime est plus grand que notre péché, et sa miséricorde est sans borne, pour autant que je veuille bien lui ouvrir la porte de mon cœur. Dans ce sacrement de la miséricorde, Dieu lui-même vient restaurer le lien d’amour rompu : il efface non seulement les fautes commises, mais il nous rend aussi la jeunesse et la nouveauté de notre baptême. N’ayons donc pas peur d’ouvrir complètement notre cœur à la lumière de Dieu qui nous connaît et qui nous aime. Même les plus grands saints sont des pécheurs pardonnés !

Père Antoine de Folleville

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