Edito du 11 octobre 2015

« Jusqu’au point de partage de l’âme et de l’esprit »

 

Si les plus philosophes d’entre nous pourraient sans doute nous faire comprendre en quoi l’âme est le lieu de notre vie ; si les plus théologiens d’entre nous pourraient nous expliquer comment l’esprit peut être considéré comme le siège de notre liberté ; qui pourrait situer en lui leur jointure, leur point de partage avec précision ?

Ce lieu très secret de la jointure de l’âme et de l’esprit nous échappe tant il semble être à l’intime de ce que nous sommes. Inaccessible à notre entendement, et pourtant constitutif de celui-ci, ce lieu se cache, s’échappe, comme le mystère premier de notre être.

Or c’est bien là, précisément, c’est bien jusque-là que la vivante parole de Dieu pénètre et nous touche. Vivante et tranchante, elle va jusqu’au point de partage impénétrable où se joue le mystère de ce que nous sommes. Elle va jusque là, non pas pour nous torturer, mais pour juger en vérité et nous éclairer de son jugement, séparant le mal et le bien, les tentations de mort et la puissance de vie pour que nous puissions, à son écoute, choisir la vie. Pour que nous la choisissions non pas de manière superficielle, et faire le bien comme par accident, mais dès l’origine, depuis le lieu secret et intime où nous puisons sans cesse ce qui nous anime.

Que cette parole, prononcée au plus intime que l’intime de nous-mêmes se déploie, irradie et illumine toute notre vie !

Ainsi nous n’aurons plus à nous interroger comme l’homme de l’Évangile afin de savoir « que faire pour avoir la vie éternelle en héritage », nous l’aurons accompli.

 

Père Sébastien Waeffler

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