Édito du 20 septembre 2015

« Mais qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu? »

 

Plus qu’un titre de film à succès, cette question jaillit sur les lèvres comme un cri de révolte ou d’incompréhension. Comment se fait-il que je sois aussi mal rétribué pour tout ce que je fais de bien? Pourquoi le sort se montre-t-il aussi injuste avec moi? ou encore : « qu’ai-je fait de mal?»…

 

Du prophète Elie qui tombe en dépression aux colères de Jonas, des murmures du serpent aux sifflements des amis de Job, sans oublier le brave homme de la parabole qui se voit remettre une seule pièce ou les protestations de Pierre et les incompréhensions des Douze, les exemples ne manquent pas dans l’Ecriture qui manifestent une sourde contestation de la capacité de Dieu à être juste.

 

En réponse, Jacques écrit ces mots : « vous n’obtenez rien parce que vous ne demandez rien »… Ainsi donc, nous ne demandons rien nous qui sommes pourtant des hommes et des femmes de désirs? Quelle déroutante critique. Nous ne demanderions rien, nous qui voulons tout? Oui mais qu’est-ce que ce « tout »?

 

L’actualité nous rattrape et se charge de nous convoquer violemment à réfléchir à ce « tout » et à ce que nous considérons essentiel. « Il faut penser comme si l’on devait quitter la terre demain et il faut travailler comme si on ne devait la quitter jamais » disait le Bienheureux Frédéric Ozanam. N’est-il pas là cet essentiel : dans le Bien consenti et voulu, dans le Bien mis en oeuvre et porté? Demandez le Bien et vous l’obtiendrez. Demandons le courage de renoncer à ce qui y fait obstacle et nous en serons délivrés. Père

 

Benoist de Sinety
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